"Un ourson orphelin, un grand ours solitaire, deux chasseurs dans la forêt. Le point de vue des animaux." Telles sont les quatre lignes envoyés par Jean-Jacques Annaud à son producteur Claude Berry pour expliquer le projet de son film. "Après la "Guerre du feu", explique le réalisateur, je voulais aller plus loin, essayer de transmettre les émotions communes à toutes les espèces supérieures du monde animal. Eviter que les animaux aient des comportements calqués sur ceux des hommes, affublés de raisonnements de midinette, avec une voix off pour expliquer ce qui se passe."

Un film qui change. Pas d’horreur, pas d’effets spéciaux, très peu de dialogue (la première phrase est dite après 15 minutes), et comme personnages principaux, des ours.
Un film qui se veut la retransmission de la réalité, avec une vision ursine et celle des hommes, le tout filmé et réalisé en extérieur dans des décors à couper le souffle, très nature.

On pourra cependant noter quelques fautes de comportement des ours, qui font bien en cinéma mais qui ne sont pas du tout réaliste, notamment l’attaque de l’ours sur les chevaux ou leur propension à plus chasser qu’à glaner (rappelons que l’ours est à 75% végétarien).
Mais pour le reste, ce film est une véritable ode à la nature, il saura enchanter petits et grands, le tout avec un message fort sur notre rapport à la nature et à la chasse. Pour une fois, un film qui rend hommage à la nature, en la décrivant de façon réaliste.