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Comment faire des photos réussies ?

La question peut sembler stupide, mais, pour toutes celles et ceux qui ont tentés, elle va inexorablement se poser : comment faire des photos de nature réussies ?

Tout d’abord, il faut différencier plusieurs types de photo, plus ou moins difficiles et plus ou moins répandues :je vais donc vous résumer les différents niveau de difficultés.

Tout d’abord, les paysages. Ce sont des photos faciles, dans la mesure ou peu importe votre appareil photo : il suffit de trouver un bon angle de vue, et le tour est joué. Les deux seules difficultés sont, dans un premier temps, le public, qui peut perturber votre photo : dans les lieux touristiques, difficile d’avoir un plan sans personne dessus. Le second point, encore plus important, est, bien évidemment, la luminosité : votre photo sera différente selon que vous la preniez le matin, l’après midi ou le soir, en plein soleil ou sous la pluie. Il faut donc veiller à garder un œil sur la météo afin de profiter de la meilleure prise de vue possible. Attention aussi au contre jour.

Le second niveau de difficulté, c’est la flore. Ce domaine reste très accessible, parce que, bien évidemment, la flore ne se cache pas ni se s’enfuie. C’est le niveau conseillé pour tout les amateurs de nature qui cherchent la simplicité. La difficulté supplémentaire, par rapport aux paysages, se trouve dans le flou et la relative mobilité des plantes qui se mouvent au gré du vent. Il vous faudra alors peut être plusieurs clichés avant de n’en réaliser une convenable.

Le troisième niveau, ce sont les animaux domestiques. Vu qu’ils sont habitués à notre présence, cela peut paraitre plus simple que de prendre une plante, mais en réalité, cela peut être plus complexe que prévu. En effet, il faut distinguer 2 états : l’état de repos, et le reste. Lorsqu’ils dorment, pas de souci, effectivement : vous vous mettez à l’angle voulue, vous prenez la photo, point barre.
Mais cela ne concerne, bien souvent, que les animaux qu’on possède chez nous : pour les autres, même s’ils sont habitués à l’être humain, ils ne vont pas se reposer aussi facilement. Vient alors une nouvelle difficulté : la patience. Car difficile de prendre un animal, même domestique, puisque tout le temps en mouvement. Le chien en est un exemple flagrant, et je ne parle même pas de l’exploit de pouvoir les prendre quand ils regardent l’objectif, ce qu’ils semblent éviter par jeu. La solution ? La patience, et la multiplication des clichés.
Pour le reste, prenons un exemple : le cheval. Je prends un exemple simple, parce que les chevaux viennent spontanément à nous, sans trop de crainte, au contraire de la vache, qu’il est difficile d’approcher, puisqu’elle s’enfuit dès que vous l’approchez de trop près, à votre grand étonnement.
Le cheval, donc, se laisse approcher et caresser sans trop de problème. Sauf que si vous voulez prendre une photo, ce n’est pas si simple. En premier lieu, la clôture : si vous voulez une photo globale pas trop éloignée, il vous faudra vous approcher le plus possible de l’animal. Sauf que s’il est collé à la clôture, votre photo sera fatalement gâchée. 2 solutions dans ce cas : le zoom, ou la "fraude". Pour le zoom, il faudra prendre une photo d’un animal plus éloigné, il vous suffira de zoomer pour le cadrer comme il faut. Pour la "fraude", il vous faudra passer la clôture, violant une propriété privée.

Mais hélas, vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Généralement, vous allez vous promener quand il fait beau et chaud, n’est-ce pas ? Eh bien, pour vos photos, ce sera d’autant plus difficile. Car le soleil vous oblige à jouer avec la luminosité et l’ombre, et la chaleur va vous faire découvrir deux nouvelles difficultés : la sieste et les mouches. Eh oui !
Car les animaux, quand il fait chaud, ne s’exposent pas au soleil : ils restent à l’ombre. Et que font-ils, à l’ombre ? Vous pensez qu’ils se reposent ? Que nenni. En fait, ils vont passer leur temps à chasser les mouches, moustiques et taons qui ne cessent de les harceler. Il devient dès lors très difficile de les prendre en photo immobiles, puisqu’ils vont sans cesse se remuer pour chasser les mouches. Et quand bien même vous y arriverez, exit les gros plan : votre gros plan de l’année devient le fail de l’année, avec des dizaines de mouches collées aux yeux et autres points stratégiques de l’animal.
Et c’est là qu’intervient l’intelligence humaine. Impossible de prendre des photos le jour ? Pas de souci, je vais en prendre en soirée, quand il fait meilleur !
Bonne idée, effectivement. Le nombre d’agresseurs aura considérablement baissé. Sauf que, comme ils ne sont plus autant harcelés, les chevaux vont passer leur temps à brouter, comme ils le font d’habitude, vous ignorant quasiment. Et avec la tête en bas, vos clichés n’auront pas un impact très important. Il faudra donc user de patience voir, de caresses, pour attendre ou provoquer une photo réussie. Mais il vous faudra faire vite, puisque avec le soleil déclinant, les jeux de lumières s’accéléreront, pour finalement s’achever, vous laissant dans le noir, ou presque.
Il est donc beaucoup plus difficile qu’on ne peut croire de prendre des photos réussies d’animaux proches des êtres humains. Mais il y a encore plus difficile.

Niveau quatre : les insectes. Les insectes vont immédiatement vous donner un nouveau défi : la qualité de votre appareil photo. En effet, les appareils photos sont, à la base, conçus pour prendre des humains, et, par extension, des animaux de taille similaire à la notre et les paysages. Les insectes étant petits, il est directement plus difficile de les prendre sans flou, et je ne parle même pas des détails.
Alors, rassurez vous : l’ère du numérique a rendu bien plus aisé la prise de photos, avant cette ère, il fallait avoir des appareils et des ’extensions professionnelles et couteuses. Le numérique les rends quasiment obsolète, grâce à leur résolution bien plus grande, et leur possibilité innée des petits éléments, que l’on déclenche d’un simple bouton.
Cependant, il faut bien avoir conscience qu’un appareil grand public ne suffira pas si vous désirez prendre du très petit,il faudra vous contenter de prises de photos généralistes, sans trop de détails. Pour prendre une fourmi, par exemple, le domaine professionnel sera bien plus pertinent et donnera des résultats bien plus intéressants qu’un appareil grand public.

Exit donc le microscopique, et venons en aux insectes "classiques", ceux que vos appareils pourront prendre sans trop de difficultés, enfin, façon de parler. Car autant le niveau précédent, les animaux proches de l’humanité, vous prenaient en compte, autant les insectes vous sont, pour la plupart totalement indifférent. C’est à dire qu’ils font ce qu’ils veulent sans prendre en compte votre présence, et donc, par extension, sans jamais prendre la pose !
Vous devrez donc obligatoirement multiplier les clichés avant d’en avoir une bonne, je dirais, de l’ordre de 10 photos pour une réussie ; la majorité étant floue, mal cadrée, en mouvement ou mal éclairée. Il vous faudra donc de la patience et des nerfs d’acier, parce que, pour prendre une abeille en train de butiner, par exemple, non seulement vous devrez prendre des dizaines de clichés sur une fleur, mais en plus, les abeilles butinant relativement rapidement, et sur un axe de 360° autour de la fleur, pour la prendre de face, sur la fleur ou vous êtes, imaginez un peu la patience et le nombre de clichés qu’il faudra !

Le dernier niveau, vous l’aurez deviné, concerne le reste des animaux, les animaux sauvages. Au niveau de la difficulté, vous additionnez toutes les difficultés précédentes, et vous en rajouter trois nouvelles : le fait qu’ils se cachent, le fait qu’ils vous sentent, et le fait qu’ils vous fuient. Vous devrez donc dans un premier temps les débusquer, sans vous faire voir ni sentir, et avoir une patience très importante avant d’avoir les bonnes prises de vues.
Et c’est bien pourquoi c’est un métier : ce n’est pas à la portée du premier venu. La solution de facilité serait d’aller au zoo du coin pour prendre sans difficulté, ou presque, les animaux sauvages, mais ce ne sera pas vraiment considéré comme des prises de photo naturalistes, car, l’un des points fondamentaux, c’est de prendre l’animal dans son milieu naturel.

Pour le reste, je vous conseille de procéder par étapes, mais aussi selon votre lieu de vie : il sera beaucoup plus difficile de prendre un animal sauvage en plein cœur de Paris ; si vous devez vous déplacer sur de longues distances, autant préférer la faune et la flore immédiatement accessible et réserver cette aventure pendant vos congés, par exemple. Car ne prendre que 20 ou 30 minutes en considérant que ça suffira vous amènera fatalement à des déceptions, et vous perdrez alors un temps précieux pour rien, ou presque.

Dans tout les cas, il existe de nombreux sites de photographes pouvant vous aider, alors, si vous le sujet vous intéresse, à vos appareils !

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Date de rédaction : 29 septembre 2013

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