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Djihadistes verts : l’imposture des mots

Djihadistes, ayatollahs, Khmers verts... Les écologistes sont régulièrement comparés à des extrémistes prêts à tout : mise au point sur cette imposture récurrente.

Cela revient régulièrement, la dernière en date provenant du président de la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) : les écologistes seraient des extrémistes qu’il faut bien mater.

Quoi de mieux que de discréditer son adversaire en le calomniant de la pire façon qui soit ? Car il s’agit bien de cela : d’une calomnie qui n’a rien à voir avec la réalité.
Déjà, rappelons ce que signifie ces mots :

Djihadiste : "Qualifie tout ce qui se rapporte à la guerre sainte des musulmans contre les ennemis de l’Islam, pour la défendre ou pour convertir des ennemis vaincus à cette même religion" (source)

— > En écologie, la guerre sainte n’existe pas, ce concept n’a donc déjà aucun sens pour les écologistes. De plus, les écologistes n’ont jamais tenté de convertir quiconque à leur idéologie, ils désirent simplement qu’on ne détruise pas l’environnement, le seul concept coïncidant avec le djihad pour les écolos, c’est la défense. Sauf que dans un cas, c’est la défense d’un concept, dans l’autre, c’est la défense de la réalité, de la nature, des choses non humaines. On peut donc facilement conclure que ce mot ne correspond en rien aux écologistes.

Ayatollah  : Personne aux idées rétrogrades qui use de manière arbitraire et tyrannique des pouvoirs étendus dont elle dispose (source)

— > les idées écologistes sont loin d’être rétrogrades, elles sont même plutôt nouvelles par rapport à ses "ennemis" que sont la chasse ou l’élevage. Au niveau du pouvoir, celui des écologistes étant proche de zéro, il est gonflé de faire croire que les écologistes peuvent faire pression quand les instances sont quasiment toutes infiltrées par des lobby autrement plus puissants financièrement : chasse, pesticides, BTP, etc.
Ce mot correspond donc bien... Au sens totalement inverse que ce que peuvent être les écologistes.

Khmer rouge : Les Khmers rouges ont pris le pouvoir au terme de plusieurs années de guerre civile, établissant le régime politique connu sous le nom de Kampuchéa démocratique. Entre 1975 et 1979, période durant laquelle ils dirigèrent le Cambodge, leur organisation a mis en place une dictature d’une extrême violence chargée, dans un cadre autarcique, de créer une société communiste sans classes, purgée de l’influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion. (source)

— > les écologistes ont certes un parti, mais bien peu des vrais écologistes adhèrent à ce parti. De plus, la grande majorité des écologistes sont des pacifistes, la plupart de leurs manifestations n’ont entrainé aucun incident.

Vous l’aurez compris : djihadistes, ayatollahs, Khmers verts... Ce ne sont la qu’un moyen de décrédibiliser les écologistes en les rendant particulièrement violents et intolérants vis à vis des autres ne partageant pas leurs idées.

Dans les faits, il est vrai que tout les écologistes ne sont pas pacifiques et qu’il y a eu des manifestations violentes, celle ayant provoqué la mort de Rémi Fraisse en faisant partie. Mais il y a une différence énorme entre les djiadistes, Khmers et ayatollahs : les écologistes ciblent leur violence, jamais aucun innocent n’a été blessé ni tué, et les écologistes sont très loin d’utiliser la terreur pour imposer leurs idées.
Leur violence est avant tout et essentiellement dirigée contre les infrastructures : cabane de chasseurs, diverses boutiques, mac do... Les autres crimes qu’ils commettent passent par.. La libération d’animaux. Enfin et en dernier lieu, on peut citer les affrontements avec la police, et sans qu’il n y ait jamais eu de mort.

La conclusion s’impose d’elle même : les activistes écologistes sont principalement pacifiques, les rares non pacifiques ciblent leurs actions et ne causent que des dégâts matériels : aucun mort n’a jamais été causé par un activiste, quant aux blessés, si il y en a eu du côté des policiers, à ces moments, il y en a aussi eu du côté des activistes... D’ailleurs, bien souvent, ce sont les activistes écologistes qui prennent.
Les personnes qui parlent des écologistes comme des extrémistes sont donc les ennemis en puissance de ces derniers : voyez les personnes qui collent les étiquettes d’extrémistes : vous réalisez bien vite qu’elles font toutes parties d’un lobby que les écologistes combattent : agriculture, éleveurs, pesticides, chasseurs, nucléaire... Prendre pour réalité leurs dires serait tombé dans leur piège : dénué de véritables arguments à avancer, ils se mettent à mentir honteusement, à calomnier jusqu’à plus fin pour discréditer leurs opposants.

"Mentez, mentez, il en restera toujours quelque-chose. Il faut mentir comme le diable, non pas timidement, non pas pour un temps, mais hardiment et toujours."

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Date de rédaction : 31 octobre 2014

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