Le Cites, c’est quoi ? Convention sur le commerce international des espèces de faune : une convention internationale qui se base sur la liste des espèces menacées afin d’en limiter la chasse, l’exploitation et la vente.

Dit comme ça, ça parait être une bonne initiative et il est indéniable que ça a permis de fortement limiter certains commerces. Par exemples, la chasse aux tigres a fortement régressé depuis son entrée en vigueur.
Mais hélas, le Cites n’a pas permis d’endiguer tout les trafics, même si ils sont devenus illégaux. Les deux plus gros trafics et les plus emblématiques, c’est le trafic d’ivoire, où rhinocéros et éléphants se font massacrer par milliers tout les ans, et le trafic d’ailerons, ou plusieurs centaines de millions (!) de requins se font trucider chaque année. Pire encore : leur inscription sur la convention les a rendu plus rares, augmentant leurs prix, ce qui a rendu leur chasse d’autant plus alléchants pour certains, qui n’hésitent plus à s’armer pour éliminer toute résistance.

Et le Cites a engendré une autre horreur : l’élevage. En effet, une espèce sauvage rare est protégée, mais que se passe t-il si on l’élève ? Eh bien, elle devient "domestique", dès lors, il est aisé d’affirmer que ce commerce ci n’a pas d’impact sur l’espèce sauvage et n’aura donc aucun impact sur son taux de survie.
Résultat : les fermes d’élevages se sont multipliées. Pour la fourrure, encore et toujours, mais aussi, depuis quelques années... Pour le cuir de crocodile. Et, évidemment, comme à notre habitude, nous ne faisons pas les choses avec délicatesse, business oblige, la preuve avec cette campagne contre le cuir de reptile.

Le Cites a donc permis la protection de quelques espèces, mais à l’opposé, elle a empiré le trafic d’autres espèces et légitimé son esclavage. Dès lors, peut-on dire que c’est un succès ? Difficile de répondre par l’affirmative.