Point de suspense, la réponse est négative. Non, l’humanité n’a pas évolué.
Certes, le nombre de végétarien augmente de jour en jour, mais proportionnellement au nombre total d’êtres humains, la majorité reste désespéramment omnivore.
Oui, l’environnement a pris de l’importance ces dernières années, mais c’est uniquement à cause de l’urgence de la situation, et de façon bien incomplète.

L’humanité reste majoritairement anti nature, et cela ne date pas d’hier. Voila plusieurs millénaires qu’on s’acharne à tuer et à modifier l’environnement. D’abord dans une seule question de survie, nous sommes passés à la culture et à l’élevage où nous avons dominé la faune et la flore pour notre seul intérêt.
Depuis, les choses n’ont fait que d’empirer, avec des surfaces modifiées toujours plus grande, des quantités d’animaux tués toujours plus importants, jusqu’aux élevages et cultures intensifs.
Notre façon de penser et de vivre n’ont que peu évoluer depuis nos débuts. Nous continuons de nous croire supérieur aux autres espèces, les dominant à notre guise, modifiant les milieux et les écosystèmes sans jamais penser aux conséquences.

Oui, fort heureusement, toute l’humanité n’est pas comme cela, et certaines personnes œuvrent pour réparer nos fautes, pour limiter nos dégâts. Mais ce n’est pas un phénomène nouveau, loin de la ! Pythagore prônait déjà le végétarisme, il y a de cela plus de 2500 ans.
Les choses ont si peu changé, depuis. Ou plutôt, n’ont fait qu’empirer. Les végétariens continuent d’être une minorité, la majorité des cultures sont intensives et bourrées de biocides voir d’ogm, les élevages intensifs ont poussé comme des champignons, la mer est vidée de ses occupants, la betonnisation des terres continue de plus belle, on continue de repousser toutes les bêbêtes qu’on ne veut pas chez soi, on continue de chasser de nombreuses espèces pour une raison ou une autre.

Non, l’humanité n’a pas évoluer depuis des millénaires, elle n’a pas su faire sa révolution de l’esprit. Les guerres sont toujours là, les différences sont toujours plus importantes, des populations continuent d’être opprimées quand d’autres meurent de faim. Et plus que l’aspect social -qui ne concerne que nous- notre rapport à l’environnement s’est fortement dégradé, au point où, année après année, nous détruisons de plus en plus belle la Terre. Nous n’avons pas évoluer. Nous n’avons pas muri. Nous restons un enfant attardé, capricieux et égoïste qui, pour se faire entendre, pour (se) prouver qu’il existe, n’a rien trouvé de mieux que de tout détruire. Et ma foi, on a plutôt bien réussi.