En Europe, le programme Reach repertorie 143835 produits chimiques. On pourrait croire ce chiffre élevé, mais il n’en est rien. Il existe à ce jour plus de 100 millions de produits actifs ! Ce qui signifie que le programme Reach n’en répertorie même pas 1% !

Le pire, c’est que ce répertoire n’a pas vocation d’interdit ou de limitation. Les produits chimiques n’ont aucun contrôle, aucune limite, si ce n’est lorsque des catastrophes à grande échelle apparaissent, comme l’affaire de l’amiante qui a pourtant duré plusieurs décennies sans aucun frein à son expansion. Ce n’est que lorsqu’on déplorer des morts et/ou des catastrophes écologiques qu’on commence à réfléchir à limiter le produit, et la encore. Selon l’OMS, tout les ans, il y aurait 4,9 millions de morts dans le monde, et ceci n’est qu’une estimation.

Malgré tout ces morts, les limitations peinent à se créer et à prendre effet. Pourquoi ? Pour une question d’argent, évidemment. Le secteur de l’industrie chimique est passé de 171 milliards de chiffre d’affaire en 1970 à 4100 milliards : de quoi faire taire bien des gens et faire sauter bien des interdits.

Pourtant, le problème des produits chimiques est mondial et concerne absolument tout le monde : en 2009, une étude menée par Centers for Disease Control a permis de révéler que parmi les 212 produits chimiques étudiés, la totalité ont été retrouvée dans une fraction de la population américaine.

En 2014, 76 produits toxiques ont été retrouvé dans le sang des parlementaires européens. Ce nombre d’études, année après année, malgré les pressions qui sont faites, se multiplient et aboutissent toutes au même résultat : nous sommes toutes et tous contaminés, l’environnement tout autant. Et quelles sont les conséquences ? Aucune. Rien n’est fait, on continue comme si de rien n’était, on enterre bien vite l’étude et on passe à autre chose. Comme si tout ces produits chimiques n’avaient aucune conséquence sur nos vies. Pourtant, chaque nouvelle étude nous fait découvrir que nous ne savons rien ou si peu des conséquences. Perturbateur endocrinien, mutagènes, empêchent la reproduction, détruisent le sperme, fait changer de sexe, développement de cancers et d’autres maladies... La liste est longue et ne cesse de s’allonger, et nous ne continuons à ne rien faire. Le seul secteur qui contrôle un tant soit peu les produits chimique est celui de l’aviation, suite à plusieurs accidents, mais ceci pour éviter les scandales et les pertes économiques.
Pour le reste ? Rien. Même quand il est établi des conséquences catastrophiques, que ce soit sur la santé comme l’amiante ou comme l’environnement pour les pesticides néonicotinoïdes, les mesures prennent des années à se mettre en place.

Jusqu’ici, tout va bien. Mais jusqu’à quand ?

En savoir plus : je vous conseille la lecture du livre "un empoisonnement univerel de Fabrice Nicolino, qui vous révélera l’ampleur des désastres écologiques, sanitaires et sociaux à venir