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La chasse est obsolète

De moins en moins de chasseurs, et pour cause : la chasse est obsolète.

La chasse avait une double fonctionnalité : le loisir et la pitance.
Loisir car, à l’époque, pas de radio, pas de tv, pas d’internet, pas de portable, et peu de routes. Les gens étaient donc cantonnés dans leur village et les villages voisins, avec comme seuls loisirs les quelques fêtes de village. Chasser était donc un moyen de sortir faire quelque chose.
Cerise sur le gâteau, elle permettait aussi de récupérer de chercher à manger. Les routes étant rares, la distribution d’alimentation était limitée, et on ne consommait que local, ou presque. Autant il y avait des périodes fastes, de grande abondance, autant il y avait aussi des périodes de disettes, ou le moindre morceau de viande était une bénédiction.

Sauf que, depuis, les choses ont changé, évolué. d’abord, parce que nous sommes de plus en plus citadins, il y a désormais plus de citadins que de ruraux. Et rien que ça va fortement limiter le nombre de chasseurs, puisqu’en ville, le gibier est beaucoup plus rare... Et de toutes façons, il n’est pas envisageable de promener avec une arme à feu en ville !

Niveau loisirs, nous avons désormais radios, tv, internet, portables et moyens de transport, nous permettant d’aller dans de nombreux endroits de loisirs, comme des bars, casinos, bowling, mini-golfs, etc.
De plus, la chasse étant assez solitaire, cela est opposé à notre mode de vie plus sociale, et convient à moins de moins de monde, surtout la jeune génération, toujours connectée.

Et évidemment, niveau alimentation, la chasse n’a quasiment plus aucun intérêt : tout est achetable dans les supermarchés ! D’ailleurs, une bonne partie des espèces chassées ne sont jamais consommées : renards, blaireaux, corneilles... Reste quelques espèces comme le cerf ou le sanglier, et même là, mieux vaut limiter sa consommation...

Récapitulons. La chasse n’a plus pour vocation de nourrir. En terme de loisir, de par sa solitude et de son lieu, en nature, elle exclut énormément de monde, ne la rendant pas vraiment attractive pour la nouvelle génération, même rurale.
Que lui reste t-il ? Il y a le côté nature, puisque ça se passe en pleine nature. Oui mais, à côté de la chasse, il y a d’autres activités : randonnées, balades ou photographies. Alors pourquoi chasser pour être dans la nature ?

Reste un ultime argument : la gestion. La fameuse gestion. Vous savez, celle qui zigouille des millions d’animaux tout les ans. cet ultime argument n’en est pas un, pour deux raisons évidentes : aucun plan de chasse n’a réduit les cervidés ni les sangliers, au contraire même, puisque leur population a explosé, un peu partout.
Et à côté de ça, certaines populations se sont tellement effondrées qu’elles sont devenues rares, rendant leur chasse absurde, comme les lièvresou les perdrix.

Et à côté de la "gestion" calamiteuse des espèces sauvages, n’oublions pas le espèces réintroduites dont leur seul but est d’augmenter le nombre de gibier pour les chasseurs, allant à l’encontre même du concept de gestion puisque dénué de toute étude scientifique, ni en amont ni en aval : l’impact sur la faune et la flore n’est absolument pas étudiée car le but de ces relâchers est uniquement cynégétique .
Et c’est la même pour la gestion de la flore et du terrain, puisqu’ils ne sont faits que de leur propre intérêt.

Du coup, il n’y a plus aucun intérêt de nos jours pour la chasse, c’est pourquoi elle est obsolète et destinée à peu à peu s’éteindre, à moins qu’elle ne se remette (enfin) en question.

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Date de rédaction : 3 septembre 2018
Dernière modification : 13 mai 2018

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