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Les chats, coupables idéaux

Régulièrement, les chats sont montrés du doigt pour leurs dégâts sur les passereaux.

Des millions d’oiseaux voir des milliards, nous disent certains articles. Les chats seraient-ils de tels fléaux ?

En tout cas, difficile de contester les chiffres puisqu’ils sont issus d’études scientifiques. Quand bien même ils ne seraient pas totalement justes, même si il y a une différence de quelques pourcentage, on ne peut que confirmer plusieurs millions de victimes par les chats. Pour autant, est-ce que ça signifie que les chats sont un fléau pour la faune ? Pas forcément. Dans les pays où il a été importé, comme en Australie, oui, c’est un fléau. Mais partout ailleurs, il ne l’est pas forcément. Pourquoi ? D’abord, parce que le chat, comme tout les petits félins, chasse principalement des rongeurs. Et des rongeurs, il y en a énormément ! En fait, la plupart des petits félins sauvages ont été chassés et détruits, le chat domestique ne fait que de les remplacer. Certes, il ne vaut pas ses penchants sauvages car il est nourri et soigné, il ne survit donc pas de par sa chasse, mais il réduit quant même leur nombre, puisqu’il va principalement s’attaquer à eux, étant des proies plus adaptées pour lui.

De plus, il est vrai qu’il peut chasser de nombreuses espèces d’oiseaux, principalement des passereaux, ces petits oiseaux adaptés à sa taille, comme les mésanges ou les moineaux, mais il ne faut pas oublier que ces oiseaux ont des portées pouvant aller jusqu’à 10 œufs par nid, et qu’ils peuvent faire 2 portées par an. Leur stratégie de survie est donc largement basée sur le nombre et non pas sur la durée, c’est pourquoi la durée de vie de ces oiseaux n’excèdent que très rarement 3 ans.
Secondo : la majorité des oiseaux chassés par les chats sont des oiseaux blessés ou malades. Même sans chat, ils n’auraient pas survécu bien longtemps, car les passereaux sont des animaux toujours vifs et aux aguets, très difficiles à capturer, même pour des chats.
Troisièmement, le nombre élevé de chats est surtout de notre faute, c’est nous qui aimons les chats et les adoptons en masse, souvent sans les faire stériliser. Comme n’importe quel animal, en présence de conditions optimales, les voila qui se multiplient... Au détriment d’autres espèces.

Et, dernièrement, le point le plus important certainement, mais rendre le chat coupable du déclin des passereaux, c’est se débarrasser de notre propre responsabilité, qui est bien plus grande, de par la destruction de nombreux milieux : plus de 400 millions d’oiseaux en 30 ans. Et sans leurs habitats, sans possibilité de nidifier, sans ressources alimentaires, impossible de compenser les pertes par de fortes naissances puisqu’ils ne peuvent plus les couver ni les nourrir.

Il serait donc bien plus pertinent de nous pencher sur nos propres exactions avant de rendre coupable le chat, coupable qu’on favorise largement qui plus est !
Si nous cessions de détruire les milieux naturels, de tout bétonner et de raser tout ce qui nous plait pas, cela irait déjà largement mieux. On parie ? Chiche d’essayer ?

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Date de rédaction : 16 décembre 2019

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