Animal promené dans le village, puis écorché, la peau vendue, la dépouille suspendue à un arbre, les pattes ou la tête clouées sur les portes de ferme et de grange pour éloigner les mauvais esprits, les bêtes sauvages et les calamités naturelles.
Une queue de loup attachée au râtelier des écuries permettait de mesurer la portion de foin dévolue à chaque cheval. Les poils de loup placés dans la poutre maitresse du logis le protégeaient contre l’incendie. Les poils brulés prémunissaient contre l’emprise des démons. Pour rendre quelqu’un amoureux, des poils devaient être arrachés de la queue d’un loup.
On accrochait un collier de dents de loup autour des enfants en bas âge pour faciliter la percée des nouvelles dents. On déposait, durant le Wolfzeit, des gâteaux à des endroits particuliers dans la forêt à l’attention des loups, de manière à chasser les heures sombres et préparer le retour à la lumière, annonciatrice d’un printemps harmonieux avec de nombreuses naissances, et à assurer de bonnes récoltes.
Son cœur incinéré permettait de soigner les troubles convulsifs de l’épilepsie.
Pierre-Joseph Buc’hoz, botaniste et médecin du roi Stanislas, dit que "la chair, le foie du loup, cuits ensemble ou séparément, assaisonnés avec du beurre en manière de ragout, sont propres contre l’épilepsie, l’hydrophobie, l’accouchement difficile, la phtisie. Les intestins desséchés et pulvérisés sont propres pour la colique venteuse et néphrétique. La graisse de loup sert à lutter contre l’atrophie, la paralysie des membres, les rhumatismes. On l’emploie encore comme collyre contre la chassie des yeux et les maladies des paupières. Les os de cet animal sont absorbants, on les pulvérise pour lutter contre la pleurésie, la sciatique. "
La chair du loup bouilli vivant dans de l’huile passait pour soigner les gouteux.
Les somnambules et les lunatiques portaient sur eux des dents de loups comme un talisman. La porte des jeunes mariés était garnie de graisse de loup dès le Moyen Age, pour assurer au couple bonheur et volupté.