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Quand on nous tue des êtres chers

Il y a les histoires d’adoption d’animaux sauvages qui finissent bien. Et il y a les autres.

Lorsqu’une famille accueille un animal sauvage et que leur histoire se médiatise, généralement, et fort heureusement, cela se termine bien : après de longues démarches administratives, procès et aménagements couteux, l’animal est accepté.

Lorsque l’animal n’est pas recueilli, par contre, cela finit souvent tragiquement. Si l’affaire est médiatisée, cela finira sous les coups de feu de l’État, mais bien plus souvent, les histoires finissent dans l’indifférence générale. Sauf que d’un côté, il y aura la perte d’un être cher, quand de l’autre, il n’y aura qu’une tuerie de plus.

Bibiche, une biche, inoffensive, condamnée, sauvée puis morte, privée de sa liberté

Un cerf qui déambule dans une ville ? Tout a été mis en place pour l’arrêter, trop, certainement, puisqu’il succombera d’une crise cardiaque.

Un havre de paix pour cerfs ? Que nenni, les gens n’en veulent pas !

Un cerf qui se prend pour une vache ? Même destin qu’elles : la mort.

Même si vous apprivoisez un daim, vu son statut de "gibier", il n’est pas à l’abri.

Si en plus il s’échappe de son élevage, son destin ne fait aucun doute : chassé et tué.

Même sort pour les renards, si il n’est pas soigneusement reclus, son destin sera certainement tragique.

Les animaux peu commun ne sont pas en reste, preuve en est avec ce témoignage d’un homme ayant eu une complicité hors du commun avec... Un brochet, nommée Saturnin, une femelle de plus de 90 cm. Plongeant régulièrement, Michel Lonfat s’est peu à peu lié avec ce brochet qui s’est laissé approcher et suivre, créant une véritable complicité entre les deux.
Hélas, le petit plan d’eau a été loué à une amicale de pêcheurs à la truite. Avant de les introduire, ils ont voulu éradiquer les prédateurs. Plusieurs brochets, dont Saturnin, ont mordu à leurs hameçons.
Source : Salamandre

Témoignage de renarde de Delphane :
Ma mère a noué une sorte de relation avec une renarde qui vivait dans les bois pas loin autour de la maison...
Elle venait régulièrement chercher sa pitance (ma mère lui achetait même exprès des déchets de boucherie, surtout en été quand elle avait ses petits), ma mère pouvait l’approcher à 2 mètres, mais personne d’autre ne pouvait le faire. Elle restait même au milieu des chats semi-sauvages qui habitent dans la grange, il y a eu une période, elle mangeait avec les chats, ils avaient fini par se tolérer les uns et les autres (quand il y a à manger pour tout le monde, ça aide... ).

Ce manège a duré plusieurs années, elle a même ramené une de ses filles une année (chez les renards, ça arrive fréquemment qu’une fille de la portée précédente reste avec sa mère)...
Là cet été, il y a eu une "campagne" anti-renards

... ça fait un moment qu’on ne l’a plus vue, on ne sait pas si elle a été tuée dans cette campagne, si elle est partie plus loin, ou si elle est simplement morte de vieillesse... peut-être que cet été, elle reviendra ?...

La conclusion ? Elle parle d’elle même. Imaginez qu’on vous arrache un être dont vous étiez proche ? Pire, qu’on le tue sous vos yeux, qu’on l’exhibe ou qu’on le mange ? Comment vous sentiriez vous ?
Mal, certainement. Et pourtant, ces comportements ne sont pas condamnés, ils sont favorisés, encouragés, félicités. Bienvenue dans l’humanité.

Si vous aussi disposez de témoignages, n’hésitez pas à les partager, en commentaire ou par mail, je mettrais à jour l’article.

Image d’illustration : le renard et l’enfant

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Date de rédaction : 11 décembre 2016

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