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Autre sujet : les métiers soit disant en phase...

Autre sujet : les métiers soit disant en phase avec la nature. Il existe toute une gamme de métiers "nature", qui sont en phase avec la nature, dans le sens ou ils sont en plein coeur de celle-ci.

Nous n’allons pas nous pencher très longtemps sur le cas des chasseurs : certes, ils sont dans la nature, mais uniquement pour tuer. Leur faculté à laisser les cartouches dans la nature, sans parler de leurs détritus divers, couplé aux fréquentes agressions contre les autres usagers, sans oublier les nombreux accidents, nous en dit long sur leur communion avec la nature.
Bien sûr, cela ne concerne pas tout les chasseurs. Mais toujours est-il que ça reste fréquent, trop fréquent.
N’oublions pas les massacres gratuits qu’ils peuvent effectuer, et les nombreux actes de cruauté qu’ils peuvent réaliser : que ce soit pour leur "amusement" ou pour intimider certaines personnes avec qui ils ont un différent. Les exemples sont hélas nombreux, mais, une fois encore, ça ne concerne pas tout les chasseurs.
Toujours est-il qu’une constante concerne tout les chasseurs : ils tuent la faune, et piétine la flore. C’est un fait indéniable. Même les mauvais chasseurs, ceux qui n’attrapent rien ou pas grand chose, provoquent un bouleversement dans les lieux qu’ils fréquentent : ils n’emprumtent pas forcément les chemins, et ne sont pas les plus discrets au monde.
Finissons ce tour d’horizon en notant les soit disant "nuisibles", qui font souvent offices de "concurrents" au chasseur : renards, loups, lynx, ours notamment.

Mais le cas des chasseurs est trop facile à démonter, au niveau écologique. Leur rôle n’est que celui qu’ils veuillent bien nous faire croire, mais si, vous savez, les fameux gestionnaires de la faune. Mais d’autres métiers "nature" sont à critiquer. Et je peux le faire, en ayant pratiqué quelques uns.

Pêcheur : c’est un peu les chasseurs sous l’eau. Là aussi, facile à critiquer, d’autant plus que, lorsque j’étais jeune, espérant pouvoir communier avec la nature avec ce passe temps, je l’avais pratiqué quelque temps. Bilan : en premier point, contrairement à la chasse, les prises ne sont pas forcément tuées. C’est plutôt positif, mais toujours est-il que les poissons, eux aussi, souffrent. Ils peuvent aussi stresser, imaginez un peu, vous faire harçonner par la bouche, la lèvre ou plus profondément, par un hameçon que vous n’arrivez pas à enlever, vous traînant sur plusieurs dizaines de mètres, puis vous projetant dans un milieu ou vous n’arrivez pas à respirer.
L’excuse généralement donnée étant "ça les rend plus forts et plus méfiants". Certes, mais cela ne veut pas dire que le poisson ne sera jamais repris. Il doit bien se nourrir, et nos fils sont invisibles à son oeil.
Les fils, parlons en ! Beaucoup craquent, pour diverses raisons, et vont donc polluer, avec hameçon, rivières, ruisseaux, mais aussi arbres ou prairie : oui, ça s’accroche vite.
Là ou j’étais, les pêcheurs étaient effectivement respectueux de leur environnement, et pouvaient très bien ramasser les ordures d’autrui, ce qui est un point positif. Plus généralement, sans que mon expérience ne fasse jurisprudence dans le domaine, après avoir été sur plusieurs lieux de pêches, tous les pêcheurs étaient respectueux, rangeaient leurs affaires et étaient silencieux - logique, mais quand même important à signaler. Il y’a certainement, là encore, des exceptions, qui n’hésitent pas à polluer.
Mais ce qui m’a choqué, en fait, c’était le rapport avec la faune environnante... J’ai pu voir des pêcheurs, parfaitement calmes généralement, s’énerver d’une façon assez énorme, lorsqu’ils ont vu... Un héron. Qui, selon leurs dire "voleraient leurs poissons". Avec, évidemment, le geste de le faire partir bien vite. Heureusement, n’étant pas armé, à part se montrer et faire fuir l’animal, les pêcheurs n’ont pas vraiment de moyens.
Mais cet acharnement envers un animal qui tente de survivre, m’a choqué.
Alors, pêcheur, soucieux de leur environnement ? Oui, beaucoup plus que les chasseurs. A la condition qu’il n’y ait pas de rivaux désignés. Et ça, c’est une autre histoire.

Passons à des métiers qui n’ont pas pour but de "réguler la faune" ou de nourrir son être humain. Apiculteur. Oh, en voilà un métier au coeur de la nature, qui ne détruit pas mais élève : quoi de mieux que de se retrouver entouré d’abeilles ?
Là encore, deux critiques sont à faire, pour ce métier très intéressant et en voie de disparition (comme les abeilles) : en premier lieu, le lieu. Pour faire un élevage optimum, il faut des conditions optimum, notamment, des repères, un point d’eau, des herbes pas trop haute... Et cet optimum va souvent (pour ne pas dire toujours) donner envie aux êtres humains de faire le ménage : comprenez, débroussaillez, couper, tondre... Au détriment de la faune locale, qui devra déménager ou périr.
Mais ceci n’est pas le pire. En effet, comme les pêcheurs, les apiculteurs aiment leurs animaux, mais pas forcément les autres, surtout les autres qui peuvent détruire les ruches. Alors, certes, c’est un peu le métier de l’apiculteur d’optimiser le rendement de "ses" abeilles, mais tout de même.
J’ai pu voir un frelon, qui avait trouvé refuge dans une ruche abandonné, se faire couper en deux, sous raison qu’il serait néfaste aux abeilles. Oui, le frelon se nourrit d’abeilles, mais il ne faut pas oublier qu’il est, lui aussi, en voie de disparition, et protégé dans des pays voisins, comme l’Allemagne.
Idem pour une souris, tuée immédiatement après avoir été trouvée.
On me rétorquera que c’est dans l’intérêt et le métier de l’apiculteur de faire cela. Il est certain que s’il laissait tout faire, ses récoltes pourraient être nulles. Mais, en premier lieu, n’oublions pas que, même si c’est un métier, les abeilles n’ont, au final, pas besoin de nous : sans apiculteur, elles font le même travail. L’apiculteur va optimiser leur protection et leur nid afin d’en tirer la meilleure production de miel qu’il pourra. Mais sans lui, les abeilles survivraient sans problème. C’est du donnant-donnant.
Secondo, l’apiculteur doit donc protéger ses protégées. Mais a t-il besoin pour cela de massacrer tout le reste ? Non. La seule exception que je peux concéder concerne les espèces invasives, tel le frelon asiatique. Et là encore : ces tueries ne vont pas enrayer le problème, ni sauver les ruches de façon durable : il suffira que d’autres frelons arrivent, quand l’apiculteur ne sera pas là, et la...
Tertio, les apiculteurs ne s’intéressent qu’aux abeilles. Logique, mais moi, la première fois que j’ai entendu, de la bouche d’un apiculteur, concernant un nid de guêpe, dire "tuez les", ça m’a horrifié. D’autant plus que je trouve nos amies les guêpes nettement plus classes que des abeilles, ceci est une autre histoire, leur malheur étant de ne pas stocker de miel.

Nous sommes obligés de nous arrêtez sur le métier le plus "nature" qu’il existe, j’ai nommé : paysan. Paysan, c’est quoi ? C’est beaucoup de choses, en fait : élevage, cultures, artisanat.
On va commencer par la culture. Et on commence fort, puisqu’on rentre de plein pied dans un sujet dit "sensible". Car, oui, de nos jours, la culture, ce n’est pas simplement planter des carottes. C’est,préparer le terrain (labourer), traiter, planter, traiter, traiter, traiter, récolter, traiter, vendre.
J’exagère à peine. Encore une fois, il y’a des exceptions, et certains paysans en sont restés à des rentes à dimension plus humaine, sans industrialisation ni traitements chimiques.
Le bio ainsi que les cultures sous semis direct, compostage, paillis, permaculture, etc. forment l’agriculture nouvelle, plus respectueuse de l’environnement et plus logique dans le traitement.
Mais hélas, ça reste une minorité. Le reste n’hésite pas à utiliser des quantités colossales de produits chimiques (la France, 3ème consommatrice au monde de produits chimiques, seconde durant un long moment, faisant concurrence à des pays beaucoup plus grand qu’elle, comme le Brésil), le résultat commence à se faire sentir, avec des pollutions généralisées, et des pertes de rendements du à la pauvreté des terres, qu’on a provoqué.
L’élevage est aussi infecté de produits chimiques, sans oublier les nombreux mauvais traitements que peuvent subir les animaux, avec des véritables coups de pieds, poings, barres de fer ou autre outil, qui ont pour but de "diriger" l’animal, ou même, qui n’ont pour but que de se livrer à de la violence gratuite et sans risque (ou très peu).
Certains ne voient dans les paysans que des gens intolérants et colériques. Hélas, la réalité ne donne pas forcément tord à cette perception, souvent due à la connaissance même du milieu. Les animaux sont souvent, pour des raisons futiles, mutilés, tabassés, maltraités. Vaches, chevaux, chiens, chats, moutons, tout les animaux peuvent subir la colère de leurs "maîtres", pour une raison ou une autre, mais souvent, pour ne pas dire toujours, pour la même raison : une croyance en la supériorité humaine. Les animaux sont cons, quand ils comprennent pas, il faut les frapper, pour leur faire comprendre.
En réalité, les animaux sont tous intelligents, mais ils ne comprennent pas notre langage, comme nous ne comprenons pas le leur. Ne sachant pas quoi faire, ou ne voulant pas (les animaux ont aussi des envies, rappelons le), ils peuvent "désobéir", et provoquer le courroux de leur "maître", souvent impatient et pas vraiment (pas du tout) tolérant, imbu d’eux mêmes.
Terminons ce triste tableau par les traces de croyances remontant du Moyen Âge et consors : par exemple, clouer une chouette effraie à la porte pour chasser les mauvais esprits.
Au XXIème siècle ? Oui, oui, c’est encore d’actualité, voyez vous... Et ça ne concerne pas que les chouettes. D’autres animaux peuvent subir le courroux humain, enfin, quand je dis "d’autres", je devrais plutôt dire "tous" : renards, fouines, belettes, souris, campagnol, pies, j’en passe et des meilleurs, peuvent subir un traitement similaire et être anéanti pour d’obscurs raisons : voir la rubrique traditions.
A noter : certes, je critique les paysans et agriculteurs, mais nul doute que si ces animaux étaient présents et visibles dans les villes, ils subiraient des traitements similaires. La connerie humaine n’a point de limites, voyez vous.

Allez, on passe aux bergers ! Métier en voie de disparition, et pour cause : on préfère de loin s’en passer, ça coûte moins cher, mais ça a deux inconvénients : ça empêche les moutons de tout paître, au risque de ne rien laisser repousser par la suite, et surtout, vu que le loup est de retour, ça provoque des pertes.
Ça, c’est pour la version officielle. Sans loups et sans berger, les pertes existent aussi, chiens errants, maladies, coup de tonnerres qui appeurent les moutons et peut en tuer des dizaines (dans leur fuite), mais chut, on va faire comme si on ne savait pas.
Bref, les bergers, et leurs patrons, les éleveurs. Comme pour le pêcheur, le chasseur, l’apiculteur, le paysan... Comme tous, finalement :-) Ils n’aiment pas la concurrence, donc exit les brouteurs autres que les leurs, et exit les prédateurs. Niveau respect de la nature, sans en avoir côtoyé, habitant un lieu sans loups ni pastoralisme, j’imagine qu’ils sont respectueux de leur environnement et ne polluent pas, mais peut être que je m’avance un peu rapidement.

Un autre métier considéré comme très nature, paysagiste. Ben oui, toujours au cœur de la nature à s’en occuper !
Ben, non. Il faut bien comprendre que le paysagiste est un modeleur de la nature, selon les envies des humains. Certes, il y’a bien des études d’impact environnementaux, mais ces études ne sont pas forcément faites, et quand bien même elles sont faites, elles ne révèlent que les impacts les plus gros, en aucun cas les impacts considérés comme mineurs.
Exemple : si le projet d’un nouveau lotissement sera annulé si on trouve qu’une espèce protégée habite le terrain, pour tout le reste, rien ne sera fait.
J’ai pu côtoyer des paysagistes, et là encore, leur amour pour la nature n’est pas forcément à voir. Bien sûr, ils aiment y évoluer, mais au niveau respect... Leur priorité première, c’est le chantier, chantier qui émane des humains je rappelle : la coupe des arbres, le dallage, le bétonnage, le grillage, bref, toutes les actions que peut entreprendre le paysagiste aura pour seule finalité de satisfaire le client. C’est logique, me direz vous, eh bien, oui, mais il y’a une conception, que j’estime essentielle, qui n’est jamais appliquée : le respect de la vie.
Concrètement, prenons un exemple : le dallage d’une place. Quoi de plus banal ? Rien de très naturel, me direz vous. Eh bien, si, puisque, comme le dit Claude Bourguignon, ingénieur agronome, la terre abrite une biodiversité rare, des millions d’organismes microscopiques pour la majorité, le plus grand étant le ver de terre, que tout le monde connaît.
Il paraît donc dès lors essentiel de faire attention à cette terre, eh bien, que nenni : on va tout arracher, tout tuer, saupoudrer le terrain de gravier ou autre afin d’avoir une surface plate -et sans vie- et paf, on pose les dalles. Plus rien ne pourra repousser. Et si le terrain n’est pas propice ? On arrache, on coupe, on mutile... Herbe, arbustes, racines, etc.
Et si on trouve une bêbête ? Cela dépend. Les bêbêtes "classiques", comme les fourmis (si ce n’est pas un nid) ou les araignées, sont laissées vivants, parce qu’ils partiront bien vite. Par contre, si c’est des guêpes ou des vers de terre, il n’est pas rare qu’on les tue ou qu’on les enterre vivant. Vous me rétorquerez que les verres de terre vivent justement sous la terre ; oui, mais cela ne veut pas dire qu’une motte de terre durcie arrivée tout droit sur sa tête le laissera intact.
Bref, les paysagistes modèlent le paysage selon le bon vouloir des êtres humains, prenant très peu en compte le reste.

En fait, vous avez remarqué ? Tous ont les mêmes défauts. Sont-ce des défauts humains ? Non. C’est seulement du à l’intolérance et à la connerie humaine, qui ne sont en rien innées. La plupart des êtres humains considèrent les animaux comme inférieurs, et, en partant de là, tout devient plus clair. Les crises de nerfs et de colère peuvent aisément passer sur les animaux, à qui on n’a aucun respect, un peu comme si ces animaux nous devait tout. Nous ne leur devons rien, mais eux nous doivent tout. Même si ils nous nourrissent et nous aident, nous, nous les "protégeons", de tout notre être soi disant divin, alors, forcément, certains pensent que ces animaux nous doivent tout, même leur vie et leur survie. Mais c’est totalement faux. Sans nous, ils arriveraient sans problème à survivre ; je dirais même plus : sans eux, arriverions nous à survivre ? De nos jours, j’en doute, tant on est dépendant des autres.
Ces métiers nature sont donc, effectivement, des métiers proches de la nature. Mais ceci n’en fait pas des écolos, loin de là. Au contraire, même, puisque ça renvoie des gens qui méprise la nature au coeur de celle-ci : bonjour les dégâts.
Maintenant, si vous aimez la nature, et pour peu que vous ne soyez pas influençable, ces métiers sont fait pour des gens qui aiment la nature. Ils vous mettent au coeur de celle-ci, et vous permet de vous immerger dedans, en compagnie d’animaux. Après, si c’est pour vous défoulez ou pour croire supérieur à tout ce qui vous entoure, préférez un métier comme commercial ou éboueur : comme ça, vous pourrez vous défouler sans trop provoquer de dégâts.

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Date de rédaction : 5 septembre 2013

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