"Ce n’était qu’un chien"
"Il y a plus grave dans la vie"
"C’est pas comme si c’était un enfant"

Lorsque l’on perd un proche, tout le monde compatit, et c’est bien normal. Mais lorsqu’il s’agit d’un animal de compagnie, on a toujours l’impression d’en faire trop, tant la réaction des autres parait sévère. Pourquoi s’est-on attaché à cet animal, ce n’est qu’un animal après tout ? L’amour ne s’explique pas, l’attachement non plus, de même que le feeling vis-à-vis d’une personne ou d’un être. Et d’ailleurs, pourquoi pas ? Pourquoi nous poser de telles questions alors que nous sommes attristés ? Pourquoi ne pas même vouloir comprendre notre tristesse avec un compagnon qui nous aura accompagné plusieurs années ?

En fait, je ne pense pas qu’on puisse se faire comprendre des autres sur notre tristesse. La compassion humaine, due à notre anthropocentrisme, est facile à partager et à comprendre. Dès lors que ce n’est pas humain, l’incompréhension est de mise.
Pourtant, quand un animal qu’on aime meurt, plus que de laisser un grande vide comme il est coutume de dire quand une personne meurt, un animal, cela peut être plus que cela encore, selon les gens. Car un animal, il vit avec nous en permanence, plus que ça, il dépend de nous, et cette dépendance va, petit à petit, devenir réciproque : l’animal va faire parti intégrante de nous, de notre bien être.

Alors, lorsqu’il meurt, plus que de laisser un grand vide, c’est une partie de nous qui s’en va. Cela ne peut que nous rendre dans un état d’amertume et de tristesse très profonds, qu’il sera difficile de braver. Mais, comme dans tout chagrin, ce sera essentiellement le temps qui pansera nos plaies, sans toutefois les supprimer complètement : chaque être mort est comme une cicatrice laissée dans notre âme, alors, par ce petit article, une pensée à tous les animaux que l’on aimait qui nous ont quitté.