Le ministère de l’écologie ? Une pancarte pour un concept n’ayant pas cours en France. En France, on pense uniquement à court terme, et sous la pression des différents lobby s’il vous plait.

Cette fois encore, ce sera le lobby des routiers qui aura eu raison d’une des rares bonnes mesures du gouvernement : l’écotaxe est annulée.
Pourquoi cette annulation ? Uniquement pour satisfaire certains routiers qui voyaient dans cette nouvelle taxe un coût supplémentaire difficile à concilier.

Sans remettre en cause leurs difficultés financières, cette nouvelle reculade illustre à merveille la place qu’à l’environnement en France : un simple concept ajustable selon les lobby. L’intérêt général devrait primer sur l’intérêt d’un secteur, mais c’est tout l’inverse qui se passe. Et quand bien même cette nouvelle taxe aurait mis à mal certains transporteurs, pourquoi ne pas envisager des allégements fiscaux d’un autre côté ? Car il ne faut pas oublier que cette taxe a été notamment demandé par l’Alsace, en réaction aux nombreux poids lourds qui se détournent de la Suisse et de l’Allemagne pour éviter les écotaxes qui ont court là bas, et ce surplus de poids lourds endommage les routes et polluent d’autant plus la région.

Car en dehors de toute considération corporatiste, d’un point de vue environnement, l’écotaxe, c’est ça : réduire ou en tout cas limiter la circulation de poids lourds quand des alternatives existent (trains, bateaux). Seulement, en France, on ne veut pas en entendre parler, et on ne fait que favoriser les réseaux routiers en dépit de toute logique écologique mais aussi en dépit de toutes considérations sociales : embouteillages, pollution, trafic incessant...
La fin de l’écotaxe n’est donc qu’une énième preuve de l’inutilité du ministre de l’écologie qui ferait mieux de disparaitre : au moins, on serait une bonne fois pour toute fixé sur le sort de l’environnement en France,