Souvent, en écologie, on accuse le consommateur de tout les maux. Et si l’on se penche sur le problème, effectivement, c’est à lui que revient le choix final : si il n’achète pas, le produit ne se vent pas et le producteur fermera ses portes.
Mais cette accusation se heurte à deux problèmes majeurs : la publicité et la simplicité.
D’abord, il faut bien comprendre que le consommateur achète ce qu’on lui propose. Si on lui donne le choix, il pourra acheter ce qui lui correspond le mieux, mais tant qu’on lui propose un produit, il est susceptible de l’acheter. Par exemple, qui irait chercher à se vêtir autrement que par les magasins nous proposant des habits ?
Second problème, qui soutient le premier, la publicité. Que ce soit inconsciemment ou consciemment, on va toujours se diriger vers des produits qu’on connait et qu’on reconnait plutôt que les autres.
Le consommateur peut ainsi être manipulé et trompé, ce qui est souvent le cas.

A l’opposé, de temps en temps, certains produits et/ou entreprises sont pointés du doigt : que ce soit pour tromperie, mauvais traitement ou fabrication douteuse.
Mais les mauvaises pratiques sont bien souvent généralisées et sont trop souvent obligatoires pour question de rentabilité.

Et les autres ? Les nombreux intermédiaires ? Ouvriers, actionnaires, transporteurs, distributeurs, vendeurs..? Eux aussi participent aux massacres, pourquoi ne sont-ils jamais inquiétés ?
Car notre société aime les boucs émissaires. On refuse de donner des punitions collectives, pour limiter la casse, et pour le public, c’est plus simple comme ça.
En réalité, chaque maillon de la chaine de la souffrance a sa part de responsabilité, mais on se refuse de voir cette part, on préfère accuser l’autre. Chacun a son excuse et sa bonne conscience, travail, famille, santé, manipulation, ordres... Personne ne semble avoir le choix et pourtant, tout le monde l’a, et personne n’en fait rien, trop heureux de mettre sa responsabilité de côté. Si l’exploitation animale vous interpelle, sachez donc vous remettre en question dans votre intégralité. Nous sommes toutes et tous responsables, cessons de fuir nos responsabilités, agissons aux niveaux qui nous sont accessibles.