"Je veux planter des OGM", un titre évocateur pour un paysan dépassé, qui croit encore à un modèle qui a pourtant prouvé ses méfaits et son incapacité à résoudre les problèmes.

Les OGM sont déjà dépassé naturellement par l’amarante, ils sont un véritable cercle vicieux poussant au suicide des milliers de paysans, on ne sait pas quel est le réel impact des OGM sur le moyen et long terme, certaines études sont alarmantes, et à ce sujet, difficile d’avoir un avis tranché... Les conflits d’intérêt sont nombreux, rendant discutable toute source "officielle" quand on sait que ces sources sont souvent financées par les industries ; quant aux rares autres études, on nous prétend qu’elles ne sont pas fiables... Alors, qui croire ? Des indépendants qui n’ont rien à gagner en révélant la dangerosité des OGM ou les firmes qui en vivent ? Cela parait pourtant évident, et pourtant, bien des paysans veulent encore en utiliser, gavés dans un système de production, de technologie et de facilité... Les paysans n’en sont plus vraiment, disons plutôt "exploitants agricoles", étiquette qui leur convient mieux, puisqu’ils sont disposés à tout raser en dépit de tout les risques, tant que leur production leur convienne.

Alors, interdire les OGM ? Par le simple principe de précaution, ce serait la seule chose à faire. Mais d’autres principes appuient cette interdiction : l’éthique, tout d’abord, car le brevetage du vivant est devenu particulièrement odieux, mais aussi et surtout, l’écologie, qui subit déjà bien assez de contraintes comme cela.
A quoi bon se désoler de Fukushima et de ses émanations radioactives qui métamorphose le vivant quand, de l’autre côté, on fait strictement la même chose ? Drôle d’humanité...