Non, ce n’est pas la température. Le désert du Sahara était une forêt tropicale il y a plusieurs millénaires. Alors, pourquoi un tel changement ? L’explication est simple : le sol.
La perte de l’humus a entrainé la perte de tout le reste, transformant la forêt en vaste désert, ou la vie est très difficile : plus de 30° la journée et des températures négatives la nuit. Pourquoi de tel écart ? L’absence de nuages est une des cause, mais elle n’explique pas tout. En effet, En France en été, il peut très bien faire plus de 30° la journée et 20° la nuit, même avec un ciel entièrement dégagé. L’explication est la même : le sol. Le sable ne retient pas la chaleur ni l’humidité ou très peu. Comparé à un sol de forêt, la différence est énorme. Une forêt est constamment humide de par ses végétaux qui retiennent l’eau, végétaux qui dépérissent et vont fournir de l’humus au sol, humus qui se crée par les déchets végétales et animales. Pour obtenir une couche de quelques centimètres, il faut plusieurs dizaines, centaine, voir milliers d’années, preuve de la fragilité de cet humus.

Humus qu’on s’acharne à détruire en Europe et partout ailleurs, de par une agriculture ne comprenant rien à l’environnement et préférant les grosses productions de quelques années plutôt que des productions durables. Mais l’agriculture n’est pas la seule en cause, le bétonnage systématique et les "aménagements" sont aussi à blâmer.
En effet, en goudronnant et en bétonnant tout les terrains, l’eau, au lieu de s’infiltrer directement dans les sols, va couler à quelques endroits, qui seront rapidement saturés d’eau qui va donc rapidement s’accumuler : c’est le début de l’inondation, et si la pluie est continue, elle va rapidement prendre de l’ampleur.
Quant aux aménagements, à force de faire comme selon nos désirs, on en oublie complètement ce qui est réellement important ; on mets systématiquement en bord de rivières des chemins et petits végétaux afin que les promeneurs puissent en profiter, mais en case de montée des eaux, plus grand chose ne la retient...
Haies, bocages et zones humides sont systématiquement rasés ou détruits en partie, empêchant l’eau (et toute la faune et la flore qui va avec) de s’infiltrer dans des endroits spécifiques.
Les inondations, de par leur nature, sont un facteur d’érosion puisque noyant les végétaux et emportant l’humus qui va avec.

L’agriculture reste cependant la génératrice numéro un de l’érosion, de par leurs labours et leurs pesticides qui rasent tue tout l’écosystème en place pour le remplacer par une production limitée à quelques mois tout au plus, ne laissant pas la possibilité à la nature de se renouveler, entrainant, année après année, la perte de plus en plus d’humus, humus qui retenait la terre et la nourrissait : sans humus, à la moindre pluie, la terre s’en va. Et même lorsque ce n’est pas le cas, lors de fortes pluies, alors qu’une terre saine va absorber rapidement le surplus d’eau grâce à sa flore, sans flore, la terre gorgée d’eau n’absorbera plus rien, modifiant la composition du terrain et retardant d’autant plus la repousse de la flore...

Alors, certes, les inondations de la Grande Bretagne , du Nord ouest de la France et les autres ne sont pas uniquement du à ces phénomènes ; lorsque plusieurs tempêtes se succèdent, que la pluie ne s’arrête pas de tomber durant plusieurs jours, le risque d’inondation est élevé, peu importe la nature du terrain ; cependant, les phénomènes des aménagements, de l’agriculture et du bétonnage aggravent fortement ces inondations, entrainant de nombreux drames et des villes et villages fréquemment inondées.

Et si vous désirez en savoir plus, vous pouvez regarder le documentaire Solutions locales pour un désordre global ou d’autres.