-Publicité-

Actualités

  • Imprimer le texte
  • Recommander cet article

L’hypocrisie du statut des animaux sauvages de compagnie

Pincette, Zouzou, Titi, Lilly... Ces noms ne vous disent peut être rien, pourtant, ils ont défrayés la chronique en leur temps, faisant face à notre société toute entière.

Avez vous des animaux de compagnie ? Lesquels ? Chiens ou chats probablement, peut être des animaux de ferme comme chevaux, chèvres voir cochons, peut être bien un oiseau ou un rongeur, ou même un Nouveau Animal de Compagnie plus ou moins exotique comme un serpent, une araignée ou des insectes.

Mais pourquoi personne n’a de renard, sanglier, blaireau, belette, cerf ou autre animal qu’on peut trouver dans nos régions ?
Tout simplement car la loi l’interdit. Considérés comme des animaux sauvages, leur détention est illégale.
Mais pour les NAC, ne s’agit-il pas aussi d’animaux sauvages ? Pourquoi ces animaux là sont autorisés quand les autres ne le sont pas ? C’est en se posant cette simple question que nous mettons le pied dans toute l’hypocrisie de notre société : en réalité, ce n’est pas parce qu’ils sont sauvages qu’ils ne sont pas autorisés, mais c’est parce qu’ils nous côtoient, et sont sujets à polémiques sur certains secteurs d’activités.

Ainsi, les animaux considérés comme gibier ne peuvent pas être domestiqués, justement parce qu’ils sont gibiers : cela ferait désordre de jouer avec une future viande, alors pour couper court à toute polémique : vivre avec = interdit ; les pourchasser et les tuer = autorisé. Sangliers, cerfs, daims et de nombreuses espèces d’oiseaux ne sont donc pas bienvenus chez vous... Mis à part dans votre assiette ou votre frigo.

Et les renards ? Les corneilles ? Les blaireaux ? Eux ne sont pas considérés comme gibier, mais ils peuvent être considérés comme nuisibles, ce qui signifie plus clairement : il faut en tuer le plus possible pour les limiter. Alors, en adoptez un, n’y pensez même pas.

Ainsi, de façon régulière, des histoires de ce type éclatent : une personne ou une famille de bon cœur recueille un animal sauvage trouvé dans la nature, affaibli, le sauve, puis finissent par vivre avec, sans qu’aucun incident ne soit jamais déploré. Mais un jour, quelqu’un finit par dénoncer à l’ONFCS et l’histoire finit au tribunal, qui va systématiquement demander en premier lieu la saisie et la mort de l’animal en question ; ce n’est que si une mobilisation fait suite que le verdict peut changer, à condition de procédures de plusieurs années et d’aménagements lourds et couteux pour la famille en question qui sera obligé de procéder sous peine de perdre leur compagnon à tout jamais.

On voit la toute l’hypocrisie d’un système basé sur le rapport de force contre les animaux, mis à part ceux domestiqués : pour les autres, on n’a même plus le droit de vivre avec pour tout un tas de raisons fallacieuses. Bien sûr, ces animaux n’ont pas vocation à vivre avec nous car ils sont des animaux qui aiment leur liberté avant tout ; les domestiquer, ce serait forcément leur nuire, et le but ici n’est aucunement de vouloir généraliser l’adoption de toutes les espèces, bien au contraire, puisque la plupart dépériront bien vite une fois enfermés.
Mais lorsqu’il s’agit de situations particulières, notamment d’animaux condamnés à brève échéance si l’on les laissait dans la nature, faut-il forcément les laisser mourir sans rien faire ? Seule votre conscience pourra répondre à cette question, et non pas des lois qui font fi des exceptions et des intérêts autres qu’humains.

C’est d’autant plus critiquable lorsqu’on l’on voit de ce qu’il est advenu des animaux qui ont tenté de se rapprocher de nous : pourtant restés strictement sauvages, rapidement, la situation n’a pas plus à certains qui ont voulu "agir" pour un prétexte ou un autre. Résultat : l’animal en question est mort. Il en fut ainsi de cette biche qui approchait les humains sans crainte, en Alsace : dans un premier temps, elle fut la joie de nombreux promeneurs et autres badauds qui purent avoir des moments exceptionnels et rares avec un animal sauvage. Dans un second temps, l’appareil d’État s’est emparé de l’affaire et voulu abattre l’animal. Et pour finir, l’animal fut placé dans un parc ou elle mourut... D’une suralimentation.
Idem pour cette histoire de cerf qui pâturait avec des vaches : tué...La même pour ce bouquetin pourtant devenu mascotte : abattu.

Ainsi, l’administration s’autorise à statuer sur des animaux sauvages pourtant encore sauvages mais moins farouches à notre encontre, comme elle se permet de statuer sur des animaux secourus par des bonnes âmes qui inclut ces animaux dans leur famille. Pourquoi tant de haine de la part de l’État à l’encontre de notre faune sauvage ? Pourquoi vouloir tant distinguer l’humanité du reste des espèces, comme si on était à part et que l’animal ne devait pas nous côtoyer, mis à part ceux qu’on aura au préalable autorisé ? Pourquoi donc, au 21ème siècle, on se croit encore tant supérieur aux autres espèces, nous donnant un véritable statut de Dieu de pacotille ? Il serait temps de revoir nos lois et de remettre en place certains secteurs qui croient détenir la vérité, leur seule et unique vérité.

Votez :
Date de rédaction : 6 septembre 2015
Dernière modification : 1er juin 2015

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?