La réponse est simple : parce qu’il n’existe pas de politique environnementale en France. C’est tout juste si on tolère de la faune par ci par la, mais du moment qu’elle puisse gêner une filière, un lobby, leur existence devient insupportable voir "nuisible".

Les ours et les loups gênent les agriculteurs et les éleveurs ? Chassons les, faisons tout pour réduire leur nombre en dépit de leur protection, ne faisons rien pour les favoriser, d’autant plus que les chasseurs ne les aiment pas non plus parce qu’ils chassent "leurs" proies.
Rappelons cependant que c’est notamment grâce aux chasseurs que les loups progressent : à force d’engrainage et de réintroductions massives d’espèces "gibier", les animaux "de chasse" tels les cerfs et les sangliers ont vu leur population s’envoler, à tel point que ces animaux causent d’importants dégâts, preuve en passant de l’incapacité des chasseurs à réguler une quelconque espèce... A ce prix, ils feraient mieux d’être reconnaissant du retour du loup, qui leur donnera un coup de main salvateur pour une régulation autrement plus saine et cohérente que la leur.

Mais non, on préfère les chasser. Quant à l’ours, dont la population n’excède pas 25 individus, dont la plupart proviennent de la même souche, ce qui rend difficile voir impossible leur viabilité sur le long terme, qu’à cela ne tienne : ils sont sujets à polémique ? Alors, pas de réintroduction.

Les bouquetins ? Eux ne causent pas de dommages sur les troupeaux, donc on les tolère, mieux, on les réintroduit et on les protège. Jusqu’à ce qu’on les accuse d’une maladie : alors la, finie la finesse, on massacre le tout ! Et ce, par principe de précaution bien sûr...

On pourrait encore continuer longtemps comme cela, les plans de massacres et autres "gestion" étant réguliers et sans aucune cohérence quant à une vraie gestion de la nature : en réalité, on ne gère pas, on maintient les effectifs en dessous d’un certain chiffre choisi arbitrairement par quelques élus et/ou éleveurs et/ou chasseurs qui ont une vision totalement erronée de la nature, pensant qu’ils y sont les maitres absolus. A quand une vraie gestion ? A quand un vrai Ministère de l’Environnement ?