Une poignée d’éleveurs et de chasseurs ont entre leurs mains le dossier loup. A chaque attaque, même présumée, c’est le même cirque : on crie, on hurle, on gesticule, on fait le plus de bruit possible afin que les médias couvrent l’évènement. Et contrairement aux anti corridas, eux sont plutôt bien couverts puisque les journalistes vont retranscrire tout leurs mensonges et leurs exagérations.

Ainsi, il y a peu, ce sont les vautours qui sont devenus des prédateurs ; désormais, c’est le loup qui est chassable partout, même dans les zones soit disant protégées.En effet, le Préfet des Hautes-Alpes vient d’autoriser des battues d’effarouchement en zone cœur du Parc National des Écrins, battues qui serviront à faire sortir les loups du parc afin de mieux les tirer.

De plus,ce préfet a aussi annoncé mettre en place une mesure « expérimentale » consistant à ne plus faire de constat et d’expertise lors « d’attaque » sur des troupeaux concernant moins de 5 animaux.

Le beurre, l’argent du beurre et le bisou de la crémière : on indemnise, on tue le loup et on crie au loup. L’Aspas a déposé un recours contre ces décision. Gageons qu’une fois encore les tribunaux leur donnent raison, mais pour combien de temps ? Mesure après mesure, le loup se déclasse de statut de protégé et peut être de plus en plus librement tiré par des agriculteurs ne voulant rien remettre de leurs pratiques en question, ni de leurs élevages, ni des pesticides, pourtant mesures de bon sens.
A quand la remise en cause de leur mainmise sur ces dossiers ? L’avis des plus radicaux ne devrait pas faire force de loi, et seul les données collectées devraient le faire : données qui indiquent pourtant clairement que le loup se régule lui-même, et que les tirs vont plus envenimer la situation plutôt que l’arranger.

Mise à jour 11.07.14 : la battue n’a rien donné (si ce n’est de déranger toute la forêt), le préfet a retiré son arrêté...