Un fait divers banal, qui est mis en avant par manque d’actualité, par sa redondance mais aussi pour illustrer le "formidable" esprit de solidarité dont fait preuve, parfois, l’humanité : un élan de solidarité pour aider une femme, "pourrit" par un énorme "maudit" marronnier dont elle n’avait pas les moyens pour s’en débarrasser.

Rassurez vous mes bonne gentes ! Plusieurs personnes ayant la main sur le coeur et la tronçonneuse sous le coude entendirent l’appel désespéré de la pauvre femme et s’en allèrent lui porter secours pour abattre la "bête", comme l’intitule judicieusement l’article en question.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit ! De la nature contre l’humanité, la saleté, l’humidité contre la beauté et la chaleur, l’antique contre le progrès. Un arbre vous gêne ? Coupez le ! N’allez pas plus loin dans votre réflexion, rasez, coupez, taillez, ne chercher pas à cohabiter ou à considérer cet être, que dis-je, cette horreur qui n’est la que pour vous embêter. Et si une quelconque personne remet en doute votre verdict, évoquez la saleté, la destruction que cela vous provoque ou mieux, invoquez la sécurité : résultats garantis.

Qu’il est loin le temps ou nous vénérions les arbres... Il semble perdu, ce temps ou nous respections nos aînés, nos aïeux, qu’ils soient humains ou non. Les arbres ont longtemps fasciné par leur grandeur, leur prestance, leur longévité, mais plus maintenant : désormais, on parsème par ci par la des lignées d’arbres voués à ne rester la qu’une trentaine d’années tout au plus, pour faire joli ou en vue de les exploiter, jusqu’au moment ou ils commencent à être trop grand, trop gros, trop ridés...

Alors, une fois encore, c’est près d’un siècle qui va tomber, simplement par caprice, par manque d’adaptation, comme si il n’était pas possible de vivre à proximité d’un arbre, comme si ses feuilles et son ombre étaient des horreurs que nous nous devions de supprimer. Et bien, soit ! Qu’on abatte cet arbre, que cette femme termine sa vie seule dans sa maison sans arbre, sans ombre, sans faune, sans flore, sans vie, sans âme. Quoi de mieux pour illustrer l’humanité ?