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Des vraies infrastructures écologiques

C’est quoi, une maison écologique ? En tout cas, ce n’est pas qu’une simple maison bien isolée.

Si vous faites une recherche sur les maisons écologiques, vous trouverez moult documentation sur les maisons écologiques au niveau de la consommation d’énergie, mais pour moi, ce n’est pas ça, une maison écologique.

Certes, ça y contribue : une maison bien isolée va moins consommer d’énergie et aura donc moins d’impact sur l’environnement par rapport au chauffage, et une maison utilisant des énergies renouvelables va d’autant mieux conserver les ressources disponibles en créant soi même son énergie.

Mais si vous vous contenez de ça, votre écologie fait pâle figure. Une maison écologique, c’est quoi ? Avant tout, c’est une maison ayant peu d’impact sur l’environnement. Bien sûr, lors de la construction, l’impact sera forcément élevé puisque tout sera rasé, mais c’est le après construction qui importe, la faculté qu’aura votre maison a ramener la faune et la flore. Et c’est ça, une vraie maison écologique.

Peu importe si vous ne consommez quasiment pas d’énergie et que vos murs conservent très bien la chaleur, si aux alentours de votre maison il n y a pas âme qui vive. Sol goudronné, trous comblés, murs faisant office de grillages... Pas de doute, votre maison est tout sauf écologique ! Vous suffoquez sous le béton et le goudron, et vous appelez ça une maison écologique ?

Moi, pas. Tout au plus, une maison économe au niveau de l’énergie, point. Car derrière la façade de la "maison écologique", il s’agit bien de ça : un attrape gogo pour gonfler les prix et de votre côté, l’assurance de payer moins cher votre énergie tout en vous collant une étiquette écolo bien pratique.

Mais pour faire une maison écologique, la consommation d’énergie ne fait pas tout. C’est quoi, une vraie maison écologique ? Une maison que vous partagez. Rassurez vous, un partage qui ne vous coute rien, ni en argent, ni en dérangement, puisque vos hôtes sont quasiment invisibles. Et pour ce faire, laissez verdir les emplacements que vous n’utilisez pas, et sachez proposez des micro écosystèmes bénéfiques pour la faune et la flore, avec par exemple un tas de pierres pour les lézards, des fleurs locales pour les pollinisateurs, des creux et trous pour insectes et oiseaux, un tas de feuilles ou d’herbes pour les hérissons...
Vous pouvez en outre favorisez certaines espèces en installant des nids, vous avez de quoi faire puisqu’il y en a de toutes sortes : guêpes et frelons, abeilles maçonnes, mésanges, hirondelles, chauve souris, hérissons...

Exemple d’une maison qui serait réellement écologique

Et puisqu’on parle de nids, la aussi, j’aimerais appuyer sur un point qui n’a jamais été relevé à ma connaissance : les infrastructures qui ne sont jamais étudiées pour. En effet, pourquoi acheter un nid et s’embêter à le mettre en place alors qu’il suffirait d’incorporer le nid directement dans l’infrastructure ? Cela ne couterait pas grand chose en plus, et serait tellement plus facile pour tout le monde, surtout pour l’environnement, puisque la plupart des gens ignore la nature, si elle fait partie de leur environnement, ils n’auront rien à en redire vu qu’ils n y feront même pas attention.

Et ceci concerne les maisons, mais aussi, tout le reste : ne vous êtes vous jamais demandé pourquoi nos infrastructures ne prennent jamais en considération l’environnement, alors même que c’est la faune et la flore qui utiliseront le plus souvent ces infrastructures ? Feux, poteaux, panneaux, clôtures, murs, poteaux électriques, toits, palissades...
Bien sûr, il faudra veiller avant tout à leur bon fonctionnement, il n’est pas question d’héberger un nid de termites dans un poteau en bois ou de mettre un parterre de roses juste devant un panneau ou un feu ; et il faudra aussi veiller à leur bon maintien en état, pour les poteaux électriques par exemple : le but n’est pas d’en altérer le bon fonctionnement, mais bien de les utiliser pour favoriser la faune et la flore sans que cela n’ait d’impact pour nous. Car la plupart de ces infrastructures sont conçues pour durer des dizaines, voir des centaines d’années, sans qu’on n y touche plus à aucun moment, alors pourquoi ne pas partagez et prêter ces infrastructures aux animaux et aux plantes ?

Pourquoi ne pas favoriser les oiseaux en implantant des perchoirs systématiques pour toutes les barres horizontales type feux ? Pourquoi ne pas donner quelques coins d’un mur à la faune et à la flore pour qu’ils puissent y faire leur nid ? Pourquoi ne pas laisser pousser des parterres de lierres, fleurs ou n’importe quelle plante quand le pilier est voué à resté indéfiniment ?

Et vous, pourquoi ne vous offrez vous pas la possibilité de cohabiter et d’observer la nature sans contrainte ? Il est plus que temps de remettre au cœur de nos sociétés la nature, et pour cela, fini les mesurettes, place aux vraies mesures et à une implantation à tout les niveaux, cela ne pourra que nous faire du bien.

Quelques liens pour acheter différents nids :

- Nichoirs de toutes sortes pour oiseaux
- Mangeoires pour oiseaux
- nid pour chauve souris, grenouilles et hérissons

Pour les bricoleurs, il est aussi possible d’en fabriquer :
- pour abeilles solitaires
- chauves souris
- nids pour frelons européens
- nids pour guêpes
- aménagement pour reptiles (fichier pdf)

Il ne tient qu’à vous de rendre votre environnement viable écologiquement, ça ne coûte pas cher et ça vous donnera moult expériences enrichissantes.
La seule contrainte étant les déchets laissés par nos amis les animaux : cadavres, déjections, morceaux de nids ou de pollen. Mais il suffit de le savoir pour réussir à contrer cela, en mettant des planches faciles à nettoyer aux emplacements stratégiques : comme cela, plus aucune excuse pour adopter la faune et la flore dont vous avez pris la place dans un premier temps. C’est ça, la cohabitation ; c’est ça, une maison écologique.

Aller plus loin :

Égayer son environnement : le retour des plantes
Égayer son environnement : le retour des animaux (1/2)
Égayer son environnement : le retour des animaux (2/2)

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Date de rédaction : 4 janvier 2014
Dernière modification : 21 février 2015

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